Pour ce nouveau "Focus", je vous propose de nous pencher sur l’épreuve de "Économie-Droit".

L’épreuve d’Économie-Droit permet de valider, d’une part, les connaissances économiques et juridiques acquises sur les 3 années de formation des classes de 2nde, 1ère et Tale et d’autre part, les compétences méthodologiques de l’élève. C’est une épreuve ponctuelle écrite de 2h00 (coefficient 1).

EXEMPLE DE SUJET : U11 SESSION 2024

Le sujet comprend 2 parties et porte sur une thématique donnée.

–  Partie 1  : L’analyse d’un dossier documentaire.
–  Partie 2  : La rédaction d’une réponse construite et argumentée à une question d’économie-droit.

Si de nombreux éléments sont déjà présents dans le sujet, il convient toutefois que l’élève étaye sa production en s’appuyant sur ses connaissances personnelles et/ou ses expériences en entreprises et/ou sur l’actualité.

Cette épreuve s’évalue par profil, il est donc essentiel de respecter les règles méthodologiques qui s’imposent. L’évaluation par profil privilégie principalement la qualité générale de l’analyse du candidat et la qualité générale des réponses qu’il rédige.

EXEMPLE DE GRILLE D’ÉVALUATION PAR PROFIL : SUJET 0

Le sujet est introduit par une mise en situation qui présente la thématique de l’épreuve. Il est important que l’élève s’imprègne du thème abordé afin de construire sa réflexion pour la suite du sujet. Le candidat pourra s’appuyer sur des éléments de ce document introductif pour illustrer la suite de ses réponses.

1°. L’exploitation des documents.

L’analyse documentaire est composée de plusieurs documents numérotés. Il convient de sensibiliser les élèves au fait de vérifier que les réponses apportées correspondent aux bons documents et aux bonnes questions. Aussi, l’étude du document 1 ne peut pas présenter le document 2. Cela parait bien sûr logique mais, par expérience, les correcteurs trouvent encore trop souvent ce type d’erreurs dans les copies !

a. Le résumé de document.
Pour le résumé de document, le travail consiste à effectuer la synthèse d’un document fourni dans le sujet.

L’élève doit toujours commencer par identifier la nature et la source du document : article de presse, schéma, sondage, iconographie (image), graphique…
Le nombre de lignes demandé est souvent entre 8 et 10. Il convient de respecter cette consigne. Inutile de produire plus, le candidat risque de perdre du temps sans pour autant gagner de point. En effet, les points accordés pour cet exercice sont attribués pour la qualité de la synthèse et la justesse des informations données et non sur la longueur du texte rédigé… Le correcteur attend un résumé approfondi avec des informations pertinentes et judicieusement sélectionnées.

Rappelez aux élèves d’oublier le « Copier/Coller » et conseillez leur de reformuler eux-même les idées principales du document.

Si cet exercice nécessite un travail rédactionnel, il n’est toutefois pas nécessaire de faire une introduction + un développement + une conclusion. De même, pour cette partie mieux vaut ne par faire une réponse composée de tirets.

Aussi, le candidat peut commencer son résumé de la façon suivante :
Le document « Titre du document » se compose d’un graphique issu de… et d’un article tiré de…
Le graphique présente… « Idées principales » + les points significatifs du graphique accompagnés des chiffres importants.
L’article issu de la revue « XYZ » en date du… explique… « Idées principales ».

b. Le tableau d’idées principales.
Pour ce deuxième exercice, il est demandé de repérer les idées principales d’un ou plusieurs documents. Comme pour le résumé, il convient tout d’abord de présenter la nature et la source du document. Il faudra ensuite extraire les idées principales de chaque document. Si un tableau est fourni avec le sujet, l’élève complète l’annexe. S’il n’y a pas de tableau, il rédige sa réponse sur sa copie.

Que le candidat n’hésite pas à utiliser des termes introducteurs de type : « Tout d’abord… », « Ensuite… », « Enfin… » ou « Premièrement… », « Deuxièmement… », « Troisièmement… », cela démontre sa capacité à structurer son travail. Comme pour l’exercice précédent, qu’il ne paraphrase pas et qu’il reformule plutôt sa réponse. Même s’il faut privilégier un travail rédactionnel, les tirets présentant les idées sont néanmoins acceptés dans cet exercice.

c. Les questions de connaissances.
Le troisième travail consiste à expliciter une ou deux phrases issues des documents fournis dans le sujet. Pour ce faire, l’élève doit repérer les termes économiques et juridiques contenus dans la question. Il les définit de façon théorique chaque terme et donne une explication de la phrase dans le contexte du document.

2°. L’écrit structuré.

Pour cette partie, il convient de bien lire la question afin de comprendre ce que l’on attend du candidat. Le jeune doit rédiger une réponse construite et argumentée à une question d’économie-droit. Pour l’aider dans cette démarche, le sujet donne la problématique et le plan à présenter.
Il est nécessaire de respecter les règles méthodologiques d’un écrit structuré, à savoir :
–  Une introduction.
–  Un développement structuré.
–  Une conclusion.

a. L’introduction.
L’introduction doit répondre à certaines règles qu’il convient de respecter : une phrase introductive du thème + une présentation de la problématique + une définition des termes économiques et/ou juridiques + une annonce du plan du développement.

La phrase introductive peut prendre appui sur l’actualité, sur les éléments donnés dans les documents du sujet, sur les expériences du candidat en entreprises ou sur ses connaissances personnelles.

La problématique est donnée dans le sujet… Il suffit de l’insérer dans votre introduction. Il est toutefois nécessaire de définir les termes économiques et/ou juridiques présents dans cette problématique.

La définition des termes économiques et/ou juridiques présents dans la problématique doit être courte et précise.

L’annonce du plan est également dans le sujet. Reprenez l’ensemble des éléments en les introduisant de la façon suivante : « Tout d’abord… » « Ensuite… » « Enfin… » ou bien « Dans un premier temps… » « Dans un deuxième temps… » « Dans un troisième temps… » ou encore « Premièrement… » « Deuxièmement… » « Troisièmement… ».

En respectant ces consignes, le jeune se garantit l’obtention des points attribués pour la méthodologie de l’introduction.

b. Le développement.
Le travail relatif à la rédaction du développement consiste à présenter une réflexion construite, personnelle et argumentée du sujet.

Bien évidemment, il convient de respecter le plan annoncé dans l’introduction sans hésiter à reprendre les éléments introducteurs vus précédemment.

Que le candidat ne paraphrase pas des parties de texte sorties de leur contexte… Elle n’ont souvent plus de sens. Conseillez plutôt à vos élèves de reformuler eux-même les idées sur lesquelles ils s’appuient.

N’oubliez pas que les propos avec des apports et des réflexions personnelles pertinentes et argumentées seront valorisés dans la grille d’évaluation par profil.

c. La conclusion.
La conclusion reprend de façon synthétique les points essentiels abordés dans le développement afin de répondre à la problématique initiale annoncée dans l’introduction.

Le candidat se positionne en émettant son avis personnel sur le sujet.

L’élève termine sa conclusion en proposant une question d’ouverture judicieuse sur le prolongement de sa réflexion.

Le candidat doit garder quelques minutes à la fin de l’épreuve pour se relire et ainsi vérifier la bonne construction de ses phrases et corriger les erreurs d’orthographe si nécessaire. En effet, un point est attribué pour la qualité rédactionnelle du travail.

Enfin, n’oubliez pas qu’une question sans réponse ou non traitée ne peut pas donner de point. Aussi, sensibilisez vos élèves à répondre à chacune des questions, même s’ils ne sont pas certains de la justesse de leur réponse. En respectant les consignes ci-dessus, le correcteur pourra malgré tout accorder quelques points sur la méthodologie qui aura été respectée.

Mis en ligne et rédigé par O. NUGUET